L’hypertrophie bénigne de prostate : évaluation des pratiques en médecine générale, diffusion et impact des recommandations - 28/01/23
Prostatic hyperplasia: Evaluation of practices in general practice, dissemination, and impact of recommendations

Résumé |
Introduction |
En 2015, l’Association française d’urologie par le Comité des Troubles Mictionnels de l’Homme a publié un guide de prise en charge de l’hypertrophie bénigne de prostate en médecine générale. Cinq ans après la publication de ces recommandations, notre objectif était d’évaluer leur diffusion et leur impact en médecine générale.
Matériel |
Un questionnaire spécifiquement réalisé a été diffusé en ligne via les conseils départementaux de l’ordre des médecins et auprès de l’ensemble des unions régionales des médecins libéraux. La diffusion aux médecins généralistes était à la discrétion de chacun des organismes en fonction des politiques locales.
Résultats |
Un total de 280 réponses ont été recueillies et analysées. Les répondeurs étaient à 55 % des femmes, 83 % déclaraient ne pas avoir connaissance de ce guide de prise en charge et 77 % déclaraient ne pas avoir reçus de formation ou d’information sur l’hyperplasie bénigne de la prostate au cours des 5 dernières années. Un examen clinique avec toucher rectal était pratiqué par 51 % des médecins généralistes, 44 % prescrivaient à un moment de la prise en charge une échographie prostatique par voie endorectale et seulement 7 % avaient connaissance de l’existence des techniques chirurgicales mini-invasives.
Conclusion |
Le guide de prise en charge en médecine générale de l’hypertrophie bénigne de prostate proposé en 2015 par le Comité des Troubles Mictionnels de l’Homme reste peu connu des médecins généralistes. La diffusion de ces recommandations par l’unique intermédiaire d’une publication dans Progrès en Urologie semble peu adaptée à une prise en compte par les médecins généralistes et il semble nécessaire de réfléchir à d’autres modalités de diffusion.
Niveau de preuve |
4, grade C.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
In 2015, the French Association of Urology, by the male lower urinary tract symptoms Committee, published a practices guideline for the management of prostatic hyperplasia in general practice. Five years after the publication of these recommendation, our objective is to assess their dissemination and their impact in general practice.
Material |
A specially designed questionnaire was distributed online via the departmental councils of the order and to all regional unions of liberal doctors. The distribution to general practitioners was at the discretion of each organisation depending on local policies.
Results |
Two hundred and eighty responses were collected. Fifty-five percent of the population was female. 83 % of the general practitioners did not report having knowledge of the practice guideline. 77 % of doctors stated that they had not received training or information on prostatic hyperplasia in the past 5 years. Among the notable results, 51 % of general practitioners declared performing a digital rectal examination. 44 % prescribed an endorectal ultrasound. Only 7 % of doctors were aware of the existence of minimally invasive surgical techniques.
Conclusion |
The practices guideline for the management of prostatic hyperplasia in general practice proposed in 2015 by the male lower urinary tract symptoms Committee seems to be little known by general practitioners. Dissemination of these recommendations solely through publication in Progrès en Urologie seems ill-suited to consideration by general practitioners, and it seems necessary to consider other modes of dissemination.
Level of evidence |
4, grade C.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypertrophie bénigne de prostate, Médecine générale, Recommandations de pratiques professionnelles
Keywords : Prostatic hyperplasia, General practice, Practices guidelines as topic
Plan
Vol 33 - N° 2
P. 58-65 - février 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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